samedi 22 décembre 2007
Conte de noël
J'avais rejoint mon pote avec qui je devais faire une séance de photos pour son groupe, un troisième gars, Jeff, devait nous rejoindre plus tard. On se tapait un p'tit apéro en regardant un dévlédé de Zappa, Jeff était à Rennes et arriverait d'ici deux heures environ. La vidéo était bonne, le Ti punch aussi, tout allait bien. Deux heures passèrent...nous on écoutait du Led zep en se servant à boire et en grignottant des chips. Pendant ce temps, Jeff faisait des tonneaux avec sa voiture. Nous apprîmes en l'appelant qu'il était à l'hôpital de St Lô, sauf mais pas forcément sain, les flics ne tarderaient pas à découvrir les 15 grammes d'herbe dans son épave...nous n'aurions pas à venir le chercher ce soir. Puis Moïse et Dgé arrivèrent pour déposer du matos et boire un p'tit verre, on parla de l'accident de Jeff. Pendant ce temps, un de leur pote tombait en rade au milieu de la route...on commençait à trouver la soirée spéciale. Les gars repartirent aider leur ami.
Et ce fut le tour du téléphone de mon pote de sonner, son ex. en pleurs était pas loin, mon pote lui dit de venir. Elle arriva. Je me rappelais mon pote que j'avais consolé lorsqu'il s'était fait jeter, et je le voyais là, faire la même chose avec la responsable de son malheur. La fille était désepérée, probablement un peu saoule, pathétique, comme nous le sommes tous dans ce cas-là. Et puis elle se calma, et nous pûmes reprendre une conversation plus ou moins normale, jusque là je m'étais assez bien amusé...
C'est au cours de cette conversation anodine que j'appris quelque chose d'intéressant. Retour en arrière, un an plus tôt :
On était allé faire la crémaillère de mon pote, soirée classique, beaucoup de monde, d'alcool et de pets. L'envie d'un bon Kébabs se fit à un moment sentir, Rémy, Julien et votre serviteur partirent en ville satisfaire leur faim, les Kébabs ferment tard, on trouva notre bonheur. Le ventre plein nous rendait euphoriques. Pendant ce temps[...].
Un an plus tard, ma gueule en menait pas large, première réaction :
« Bah, c'est bon, je m'en fous, c'est passé. »
Sauf que je m'en foutais pas...je repris un verre.
Un peu plus tard, plus ou moins groggi, on s'en alla au Scuba, il restait une demi-heure avant la femeture, le groupe devait avoir fini de jouer, mais j'avais besoin de prendre l'air...et d'un dernier verre. Forcément, arrivés trop tard, le bar fermait...soirée décidément spéciale. On avait laissé l'ex de mon pote chez lui, je me demandais si on allait retrouver l'appart en flammes ou bien la fille étendu inconsciente la tête dans le four à gaz. Rien de tout ça, elle était partie se pieuter dans le lit de mon pote. Il se faisait tard, plus que trois-quatre heures avant de se lever, il était temps de dormir. Il partit donc dans sa piaule, moi je couchais sur une mousse dans son salon. Lumière éteinte, je gardais les yeux écarquillés, j'aurais du mal à dormir. Et puis la fatigue fit quand même son effet, aidée par le rhum. Sur le point de sombrer, j'entendis pourtant un bruit bizarre, suivit d'un gémissement, suivit de plein d'autres.
Il y en avait au moins deux de rabibochés...soirée spéciale.
Et Joyeux noël, bonne année !
mercredi 19 décembre 2007
Here is "Stone Me !"
mercredi 12 décembre 2007
Organisation des Volubiles Narcoleptiques Insomniaques...
Le Caporal et l’Anarchiste étaient passés me voir, eux et leurs bouteilles, pour fêter le retour à la vie active du deuxième larron. En clair, l’Anarchiste allait maintenant être payé à dormir, on peut trouver pire. On s’installa au salon, j’apportai les verres et un couteau pour le citron vert. Le Caporal remplit deux verres de vhisky-coca et m’en tendit un pendant que l’Anar finissait de se taper le MacMerde qu’il s’était pris sur la route. En bons apôtres on rompit le dernier cheeseburger pour se le partager, faut dire que le Caporal avait avalé deux tranches de cul d’porc en vitesse avant de venir et que moi, j’avais rien avalé depuis la veille. La platine se mit à lire un cd de Morphine dont j’avais oublié l’existence, on trinqua et on commença à raconter des conneries…pour changer.
On passa au nectar, l’Anarchiste balança des rondelles de citron dans les verres que j’avais rempli de rhum et de sucre de canne. Les verres descendaient vite, on les re-remplit aussi sec. Ca fumait clope sur clope, le Caporal finit même par m’en coller une dans le bec, enflure de salopard d’assassin violeur de poumons à la solde des lobbies distributeurs de cancer et adorateur fanatique des roues de quatre cent kilos montées à main nue par des québécois paraplégiques !
Enfin bref, la première bouteille de rhum avait trépassé, et après m’être absenté quelques minutes pour me cuire une plâtrée de pâtes que j’engloutis en vitesse, je sortis l’artillerie lourde, et l’absinthe commença à enflammer l’atmosphère et à embrumer les esprits, brûlant les gorges et cramant les neurones déjà bien attaqués. Malgré mes avertissements le Caporal tenta le cocktail Absinthe-citron vert, il trouva ça pas mauvais et me fit goûter…ça me rappela vaguement la pisse de chat, plutôt infecte en vérité.
Et puis je me réveillai le lendemain matin, vers treize heures trente. Bordel, soit j’avais été enlevé par des E.T.s qui avaient sans doute attenté à la virginité de mon anus et introduit des sondes un peu partout dans mon corps, dont une bonne partie dans le cerveau, avant de laver celui-ci au Destop et m’avaient ramené chez moi ni vu, ni connu, soit j’avais un peu trop bu…Saloperies d’extra-terrestres ! Je me levai donc, un sale goût dans la bouche –FLASH ! Un souvenir de moi en train de vomir dans les gogues me revint, les pâtes d’abord, puis un liquide noirâtre, et enfin de la mousse rose- j’enfilai un T-shirt puant le tabac froid et la sueur, mon futal et passai dans le salon, ça schlinguait ! Parmi les verres et toutes sortes de déchets sur la table gisait le dvd d’un de mes films de zombies, l’avait-on regardé ? Qu’avait-on fait d’autre ? Pourquoi 42 ?
Je revis le Caporal trois jours plus tard, qui put répondre à certaines de mes questions de façon approximative, lui-même ayant certainement dû être sodomisé par ces aliens sans scrupules. Ainsi il semblerait que nous ayons bien regardé Undead, que le Caporal ait aussi gerbé dans mes chiottes, et que le mélange de rhum, de vhisky et d’absinthe soit pour le moins explosif et endommage de façon irréversible le cerveau. Bah, on s’en sert moins que la bite, il parait.